Notes d’une conférence de Lwiis Saliba sur Zoom, 12 Juin 2024:
Autothérapie de l’anxiété, phobia et TOC,
On a commencé à parler d’un psychiatre et psychothérapeute d’Afrique du Sud: Issac Meyer Marks. Il a vu les limites de la psychanalyse, a participé au développement du ‘behaviourisme’ et s’est spécialisé sur l’anxiété, sur laquelle il a écrit un gros livre. Nous allons faire une 3e et dernière séance sur ce sujet.
2 facteurs pour vaincre la peur : détermination, patience titre du livre : « Vivre avec la peur » On ne peut pas l’effacer complètement, mais on peut vivre avec, pour empêcher qu’elle ne devienne un état maladif. On a dans nos chromosomes la transmission de millions d’années de peur. La ‘non-peur’ est l’état de réalisation, ce que disent les Upanishads et Swami Vijayânanda. Proverbe libanais : « On a dit à la Patience : ‘Comment on t’apprend ?’ Elle a répondu : ‘patientez’ ! » Cela ne vient ni d’un psychothérapeute, ni d’une pilule. Pour ce psychiatre éminent, la seule thérapie, c’est de faire face. Il critique la méthode de la psychanalyse pour traiter l’anxiété, elle prend trop de temps, peut durer des années, elle n’est pas efficace dans certains cas d’anxiété, contrairement à des méthodes comportementalistes. Ceci est trop long pour des gens qui souffrent d’anxiété, en particulier majeure.
Pour développer une attitude ‘contra-phobique’, on peut le faire par l’imagination, en particulier la visualisation dans un état méditatif. On peut se servir de films. Dans le bouddhisme on utilise beaucoup la faculté de visualisation, on retrouve cela dans le livre « L’enseignement de Tenzin Palmo, expliqué par elle-même ». D’après elle, on peut reprendre un souvenir où on s’est mis en colère, et le réviser en le vivant avec un état paisible. Ceci pourrait être aussi comportementaliste.
On peut reprendre aussi le yoga du rire ou de l’humour : quand le patient commence à se moquer des symptômes de névrose, cela aide énormément à en guérir. La méthode comportementale est la thérapie la plus convenable des phobies, des obsessions et des peurs. Elle consiste à s’exposer aux sources de peur pour vous y habituer, éviter d’éviter ce qui nous fait peur…
L’essentiel est de faire face aux peurs, et que ce soit fait par la visualisation, car les sources de phobies sont souvent non disponibles.
Que faire en cas d’échec ? On essaie de se traiter sans médicaments, et sans même l’aide d’un psychologue. Les échecs sont une partie de cet apprentissage et auto-traitement : il s’agit donc de les accepter et de continuer, c’est la patience. Cela est dit aussi en psychologie spirituelle : l’échec ne doit pas nous irriter ou décourager, les échecs sont des défis.
Au lieu de fuir les expressions corporelles de la peur, on les accepte, on les observe tranquillement, sans peur ne pas avoir peur de la peur…
« Rappelle-toi toujours que cet auto-traitement est un travail assez difficile, fatigant, ce n’est pas une simple promenade. Il est de longue haleine, mais va à la racine des choses, c’est pour cela qu’il vaut le coup de l’effectuer.
Il n’y a pas d’alternative à cet auto-traitement.
Jacques Vigne:
Vijayânanda nous dit : « La meilleure des psychologies, c’est celle qu’on fait par soi-même sur soi-même par la méditation »
Cadre général : ne pas avoir peur de la peur, ne pas désirer les désirs, ne pas être en colère contre la colère, voir l’histoire du moinillon et de l’ogre.
Formule avec posture juste : faire face/se détendre/trouver son/équilibre en 2×2 ou 4×4.
L’immobilisation du non évitement entraîne une activation respiratoire, comme le sifflet plus fort de la cocotte-minute bien fermée.
Regarder nos erreurs qui peuvent être les causes de l’anxiété.
Comparaison de Tenpaî Nyma avec le guerrier qui pense vous provoquer en duel.