أوّلُ الأسئلةِ أنت، قصيدة لـ لويس صليبا، قرئت على Zoom، الأربعاء 22/6/2022
Notre première question c’est Toi
Poème de Lwiis Saliba, traduit de l’arabe par l’auteur
Mis en versification par Geneviève KOEVOETS (Mahâjyoti)
Lu sur Zoom, Mercredi 22 Juin 2022
أوّلُ الأسئلةِ أنتْ
وآخرُ المشوارِ أنتْ
مشوارُنا الفلسفيُ
نبدأُه بسؤالٍ عنكَ
وننهيه باستراحةٍ في أحضانِكَ.
وبين هذا السؤال
وهاتيكَ الاستراحة.
تتعدّدُ التساؤلاتْ
وتتناقض الإجاباتْ
Notre première question c’est Toi
La première question c’est toi
Et la fin du voyage c’est toi
Notre voyage philosophique, nos réflexions,
Sur terre ou durant notre vie, cogitations
Nous les commençons par une question sur toi
Nous les terminons dans tes bras, en repos…
Mais entre cette première question et cet ultime repos
Les questions s’amoncellent en multiplication.
Les réponses s’accumulent dans la contradiction.
هل أنتَ من معدنِ البقاءْ
فلا يداخلكَ وإنْ لمرّةٍ الفناءْ؟
أم أنكَ الفناءُ عينه؟
فلا بقاءَ إلاّ للفناءْ؟
صحبتُكَ منذ عهد الصبا،
واليومَ على أبوابِ الأربعينْ
هل زادتني بكَ الأيامُ علماً ويقين؟
Es-tu faite du métal de la permanence ?
L’idée de l’extinction ne t’a-t-elle pénétrée ?
Ou l’extinction elle-même, chez toi, est-elle ancrée ?
La survie n’est-elle donc que pour l’impermanence ?
Tu m’as accompagné depuis ma tendre enfance.
Aujourd’hui 40 ans ont sonné à ma fenêtre.
Les jours m’ont-ils augmenté ta connaissance ?
Ou la certitude enfin de te connaître ?
آونستطيعُ الخلاصَ منكَ؟
أم أنت الخلاصُ ولا سواكَ.
لا خلاصَ منكَ
هذا واقعٌ ويقينْ.
والخلاصُ قد تحملهُ أنتَ
ذاك تقديرُ الباحثين،
ويقينُ المؤمنينْ.
فلمَ الخشيةُ والخوفُ والهروبْ؟!
وأنتَ حاضرٌ ناطرٌ على كلِّ الدروبْ.
Pouvons-nous enfin nous sauver de toi ?
Ou es-tu le salut, lui-même, en personne ?
Pas de sauvetage possible, de délivrance de toi,
C’est un fait avéré, la certitude en somme.
Tu peux nous amener le salut
C’est la certitude absolue
Des croyants et des chercheurs
Pourquoi donc alors avoir peur ?
Paniquer et fuir son destin ?!
Puisque tu veilles sur nos chemins…
اليومَ اليومَ، أقطفُ زهرةً في غابْ،
أحبسُها، خوفَ الذبولِ في كتابْ.
علَّني أعطيكَها في آخر المشوارْ،
عربونَ حبٍّ، وسكرةٍ وانتظارْ.
يا رفيقَ دربي،
يا معيدي إلى التُرَبِ.
يا موتْ…
يا صديقي الجبّارْ.
بومباي 01/02/2000
Aujourd’hui même je vais cueillir une fleur dans la forêt,
Je l’enfermerai dans un livre afin de mieux la conserver
Dans l’espoir de te l’offrir lorsque mon heure aura sonné.
En gage d’amour, d’ivresse pure…
Ô ma compagne bien-aimée
Restauratrice des meurtrissures
O mort… pour les âmes bien nées !
Puissante amie dans ta froidure
Colossale dans ta sépulture…
Bombay 02/01/2000
– وقد قال سقراط عند قلّة اكتراثه بالقتل، وفرحه بالوصال إلى ربّه «ينبغي أن لا تنحطَّ رتبتي عند أحدكم عن رتبة قوقس، الذي يُقال إنه طائر آبلون الشمس، وإنه يعلم الغيب لذلك، وإنه إذا أحسّ بموته، أكثر الألحان طرباً وسروراً، بالمصير إلى مخدومه. ولا أقلّ من أن يكون فرحي كفرح هذا الطائر بوصولي إلى معبودي»( ).
Socrate a dit alors qu’il n’était pas préoccupé par le meurtre et il exprime sa joie d’atteindre son Seigneur: «Mon rang ne devrait être abaissé chez aucun de vous plus bas que le rang de Caucus, qui est dit être l’Apollon du soleil. Il connaît l’invisible pour cela, et s’il sent sa mort, il multiplie ses mélodies tellement il est content et heureux d’aller chez sa ‘patronne’. Ma joie ne doit donc pas être moins que celle de cet oiseau d’atteindre mon idole”.
حكاية ديك من المهد إلى اللحد/بقلم لويس صليبا
انتقل إلى رحمته تعالى صبيحة هذا اليوم ديكنا الحبيب عن عمرٍ يناهز العقدَين من الزمن. ووري الثرى في زاوية الحديقة التي فيها عاش وصاح فجر كلّ يوم.
لاحظتُ أول أمس أن حركته بطيئة جدّاً وهو متعبٌ، بل منهكٌ ويراوح مكانه، على غير عادته. أخذناه وفحصناه فتبيّن أنه غير مجروح، وبالتالي غير مصابٍ بأذى على الأرجح. تركناه لنرى إذا كان سيعود إلى زاويته في الحديقة ورغم تعبه وثقل همّته، عاد إليها وتسلّق الشجرة التي كان يقضي ليله نائماً عليها. وأمضى طيلة يوم أمس عليها. لم ينزل كعادته كل صباح. واليوم وجدناه وقد سقط ميتاً عن الشجرة التي أمضى لياليه عليها طيلة نحو عشرين عاماً.
L’histoire d’un Coq du berceau à la tombe
Écrit et traduit par Lwiis Saliba
Il est décédé ce matin, notre bien-aimé Coq, à l’âge de près de deux décennies. Il fut enterré dans le coin du jardin, là où il habitait et chantait à tue-tête tous les jours à l’aube du petit matin.
Avant-hier, j’ai remarqué que ses mouvements étaient très lents et qu’il était très fatigué, voire même épuisé et qu’il gardait sa place, contrairement à son habitude. Nous l’avons emmené, puis examiné, et il s’est avéré qu’il n’était pas blessé, donc probablement indemne. Nous l’avons laissé pour voir s’il reviendrait dans son coin du jardin, et avons remarqué que, malgré sa fatigue et même sa lourdeur, il y est retourné et a grimpé à l’arbre sur lequel il avait passé la nuit à dormir. Il a donc passé toute la journée d’hier ainsi perché, mais il ne descendait plus, chaque matin, comme il en avait l’habitude. Aujourd’hui nous l’avons retrouvé: il était tombé, mort, de l’arbre sur lequel il avait passé ses nuits pendant une vingtaine d’années.
عاش على ذرى وعلوّ وبين الأرض والسماء. وأبى أن يموت إلا حيث عاش وأمضى لياليه، أي في العالم البرزخي إيّاه وبين الأرض والسماء. طلب دوماً العلى في حياته وجاور العلى في مماته. لفظ أنفاسه الأخيرة في السماء لتسقط جثته على الأرض وتوارى الثرى وتدفن في الأرض التي أحبّ وعلى جذع الشجرة التي منها كان يوقظ الحيّ بأسره، ويعلن إشراقة الشمس. فعسى الشمس تشرق عليه في عالم آخر. بعد أن وفى قسطه للعلى الذي أحبّ ونام بسكون وسلام واستراح.
Lui qui vivait sur des hauteurs et des sommets, entre terre et ciel, il avait refusé de mourir sauf là où il avait vécu et passé ses nuits, c’est-à-dire dans le monde de l’isthme (Barzakh) et entre terre et ciel. Il a toujours recherché le plus haut dans sa vie et a été proche du Très-Haut dans sa mort. Il a rendu son dernier soupir dans le ciel, de sorte que son corps est tombé sur le sol et qu’il fut enterré dans ce sol qu’il aimait, au pied même du tronc d’arbre d’où il avait réveillé tout le quartier en lui annonçant le lever du soleil. Que ce soleil puisse briller sur lui dans un tout autre monde ! Après avoir payé son tribut au Très-Haut qu’il avait tant aimé, il a dormi tranquillement, en paix, et a pu se reposer.
علّمنا ديكنا الحبيب هذا أن نفرح في حياتنا ونهلّل دوماً للنور ولإشراقته عند الفجر. وها هو يعلّمنا اليوم كيف نموت: ناظرين للعلى، قاطنين في العلى، ناطرين الإشراق دوماً، وعاملين له، ومنتظرين الساعة الأخيرة بسلام وسكون غير هيّابين ولا عابئين، ولا خائفين الموت فهو شقيق الحياة ووجهها الآخر، فكلاهما ينموان معاً في وجه الشمس التي كان ينتظرها فجر كل يوم، ويعلن بفرحٍ دائم قدومها للناس أجمعين.
Notre coq bien-aimé nous a appris à être heureux dans notre vie et à toujours se réjouir de la lumière et de son éclat dès l’aube. Et le voici qui nous enseigne aujourd’hui comment bien mourir : en regardant le plus haut, en habitant les hauteurs, en attendant toujours le soleil de l’illumination, en travaillant pour sa venue, et en attendant la dernière heure dans la paix et le silence, ni découragés, ni effrayés par la mort qui est la sœur de la vie et son autre visage, car la vie et la mort, toutes deux grandissent ensemble face au soleil, dont il attendait la levée à l’aube de chaque jour, en annonçant toujours avec joie son arrivée.
أمضى سحابة عمرٍ كامل ناظراً إلى الشمس عند كلّ فجر، محدّقاً بشعاعاتها الأولى التي تلامس الأرض، وتقبّلها لتستيقظ، وكان هو أوّل المستيقظين والمنتظرين ساعة الإشراق المباركة هذه، وكأنّه مكلّف كلّ يومٍ أن يسلّم الليل إلى النهار، ويا طيبه من تسليمٍ، ويا سعد من أمضى العمر شاهداً يوميّاً على بزوغ الفجر. وكما عاش ناظراً إلى العلى، مات وهو يتطلّع إلى السماء.
Il a passé toute une vie à regarder le soleil à chaque lueur de l’aube, fixant ses premiers rayons qui venaient toucher terre, et qu’il embrassait pour qu’elle se réveille. Il fut le premier à se réveiller et à attendre cette heure bénie de l’illumination du soleil, comme s’il avait été chargé, chaque jour, de livrer la nuit au jour. Heureux celui qui a passé la vie comme un témoin quotidien de la venue de l’aube. Et comme il vivait en regardant vers le haut, il est mort en regardant le ciel.
فليتنا نتعلّم من أحبّائنا الحيوانات الأليفة التي نجاورها كلّ يومٍ وباستمرار كيف نعيش، وكيف نموتُ كذلك. فهي تعطينا كلّ يومٍ، بل كلّ ساعةٍ دروساً في الحياة، وفي شقيقها التوأم الموت. وليتنا ننظرُ ونتطلّع ونستبصر ونستعبر. مات ديكنا، بل أبى أن يموت إلا كما عاش، أي على الذرى التي عاش فيها. فرغم عجزه، وقواه المنهكة تماماً في أيّامه الأخيرة، أبى إلا أن يصعد على الشجرة التي عليها قضى لياليه سحابة نحو عقدَين من الزمن، فأمضى عليها يومه الأخير بأكمله. مررتُ بقربه البارحة، فكان واقفاً على هذه الشجرة، وكأنّه يحمل ثقل الأيّام بين جناحَيه. كان عاجزاً كلّ العجز، وغير قادرٍ على أن يبسط جناحَيه ويرفرف ويصيح كما تعوّد أن يفعل كلّ يومٍ وكلّ آن. واكتفى بأن رمقني بنظرةٍ حزينة هادئة عبّرت عن سكونه وعجزه، وهو الذي كان منذ أيّامٍ قليلة يملأ الحديقة بحركته، والحيّ بأكمله بصياحه. وفي نظرته الأخيرة تلك، لمحتُ شيئاً من حنوّ. وما عرفتُ آنذاك أنّها نظرة الوداع.
Puissions-nous apprendre de nos bien-aimés, les animaux domestiques, et de compagnie, avec lesquels nous vivons quotidiennement, comment vivre… et comment mourir. Ils nous donnent chaque jour, et même à chaque heure, des leçons de vie, et aussi des leçons de sa sœur jumelle : la mort. Regardons, aspirons, persévérons et interrogeons-nous. Notre coq est mort, ou plutôt il a refusé de mourir autrement que comme il avait vécu, c’est-à-dire sur les hauteurs, de là où il chantait. Malgré son incapacité et ses forces déclinantes durant ses derniers jours, il ne refusa que de grimper sur l’arbre sur lequel il avait passé ses nuits dans l’espace d’environ deux décennies, et sur lequel il passa toute sa dernière journée. Je suis passé à côté de lui hier, et vu qu’il se tenait sur cet arbre, comme s’il portait le poids des jours entre ses ailes. Il était complètement impuissant, incapable de les déployer, de flotter et même de chanter, comme il avait l’habitude de le faire chaque jour. Il m’a seulement jeté un regard triste et calme qui exprimait son immobilité et son impuissance, lui qui, il y a quelques jours à peine, remplissait le jardin de son mouvement et tout le quartier de ses chants. Dans son dernier regard, j’ai entrevu de la tendresse, mais je ne savais pas encore, à ce moment-là, que c’était un regard d’adieu.
فعلى هذه الشجرة عينها وجدته معلّقاً برجلَيه منذ نحو سبع سنوات، ويبدو أنّه انزلق يومها وعلق، وكان يختلج ويرفّ محاولاً الخلاص دون جدوى، فأنقذته معرّضاً يديّ لنقدات منقاره، وأنزلته إلى الأرض وداويته، وكانت قدماه مكسورتان، وأحضرتُ له الطعام. أنقذتُ حياته يومها، وفي اللحظة المناسبة، من هلاكٍ محتّم، وكانت نظرته البارحة، وفي المكان عينه الذي أنقذته فيه، بمثابة شكرٍ ووداع.
Sur ce même arbre, je l’avais retrouvé pendu par les pieds il y a environ sept ans. Il avait dû glisser et être resté coincé ce jour-là, car il tremblait et voletait en essayant de se dégager en vain. Je lui avais sauvé la vie en cette circonstance, en exposant mes mains à ses coups de bec, juste au moment crucial d’un malheur certain…Et son regard d’hier, à l’endroit même où je l’avais sauvé, était à la fois un merci et un adieu !
كان هذا الديك مهيباً، بل ومقداماً في استعداده للموت، مثلماً كان جريئاً وحيويّاً وديناميكياً في احتفاله اليوميّ بالحياة. احتضاره لم يطل أكثر من يومَين كان يقف فيهما عاجزاً وشبه جامد. نقلناه بعيداً عن زاويته، فلم يهرب، ولم يقفز ولا هو اعترض كشأنه في حالٍ كهذه. أخذناه وفحصناه جسداً وريشاً فكان مستسلماً بين أيديناً، خلاف ما كان يفعل في السابق. تركناه، عن قصدٍ، بعيداً عن زاويته وشجرته التي عليها يُمضي لياليه، وذلك كي نرى ماذا سيفعل، فعاد بحركةٍ بطيئة أثقلتها وطأةُ السنين، وما أن وصل إلى شجرته حتى تسلّقها بصعوبة كبيرة. ورغم عجزه الظاهر، أفلح في الوصول إلى أعلى الشجرة حيث كان يرقد كلّ مساء. وفي هذه الذروة أمضى كامل ليلته ما قبل الأخيرة، ونهاره الأخير، وكان عندما تفقّدتُه البارحة وكأنّه ينتظر ذاك الزائر الذي لا بدّ أن يتفقّد كلّ حيّ لينقله من حالٍ إلى حال.
Ce coq était majestueux, voire audacieux dans sa préparation à mourir, tout comme il était audacieux, vif et dynamique dans sa célébration quotidienne de la vie. Son agonie n’a pas duré plus de deux jours, pendant lesquels il est resté impuissant et semi-immobile. Nous l’avons éloigné de son coin et il ne s’est pas enfui, n’a pas sauté et n’a pas protesté comme il l’aurait fait dans une telle situation. Nous l’avons pris et lui avons examiné le corps et les plumes. Il était complètement soumis entre nos mains, contrairement à ce qu’il avait l’habitude de faire. Nous l’avons laissé, exprès, loin de son coin et de l’arbre sur lequel il avait passé ses nuits, pour voir ce qu’il allait faire. C’est alors qu’il est revenu, d’un mouvement lent et alourdi par les années, et dès qu’il eut atteint son arbre, il y grimpa avec beaucoup de difficulté. Malgré son apparente incapacité, il réussit à atteindre la cime de l’arbre où il se couchait chaque soir. A ce point culminant, il a passé toute son avant-dernière nuit et son dernier jour, et quand je l’ai examiné, hier, il était comme en attente de cette ‘Visiteuse’ qui doit rencontrer tout vivant pour le faire passer d’un état à un autre.
قضى نهاره الأخير على الشجرة صائماً، وكيف له أن يأكل وهو معلّقٌ بين أرضٍ وسماء؟! فهذا الطائر الذي كان يُمضيّ النهار برمّته ولا همّ له سوى الأكل والشرب اختار راضياً مرضياً أن يقضي نهاره الأخير صائماً، وكأنّه أبى إلا أن يلقى وجه ربّه ببطنٍ فارغ.
فهل ندركُ ونعي أن ما نحيا عليه، عليه نموت. وحكاية هذا الديك مثلٌ بل هي دليلٌ على ما نقول. عاش في الذرى والعلى، ومات كما عاش. ولعلّه من النقطة التي انتهى إليها سيبدأ من جديد!!
لويس صليبا
جبيل/لبنان في 10/3/2021
Il a passé son dernier jour à jeûner sur l’arbre. Mais comment aurait-il pu manger en étant suspendu entre terre et ciel ?! Cet oiseau, qui passait toute la journée sans se soucier d’autre chose que de manger et boire, a choisi avec contentement et satisfaction de passer son dernier jour à jeun, comme s’il ne voulait rencontrer le visage de ‘Son Seigneur’ que l’estomac affamé et le ventre vide.
Réalisons-nous et sommes-nous conscients que nous mourons comme nous vivons ? L’histoire de ce coq en est un exemple, et même une preuve de ce que nous disons. Il a vécu dans les hauteurs et sur les sommets, il est mort comme il a vécu. Peut-être qu’à partir du point où il a terminé, il recommencera.
Lwiis Saliba
Byblos/Liban le 03/10/2021