Journal Al-Balad, sur le livre du Dr Lwiis Saliba: RigVeda Date : 04.06.05

Journal Al-Balad, sur le livre du Dr Lwiis Saliba: RigVeda

Date : 04.06.05

                                 

Le séminaire que ‘Dar An-Nadwa Wa Mountada Al-Anwar’ a organisé dans son siège à Hamra, pour discuter avec le Dr. Lwiis Saliba, auteur de ‘Le livre le plus ancien du monde : Rigvedaétude, interprétation et commentaires’, a provoqué un écho en raison de la fascination croissante, dans les sociétés arabes, pour la culture indienne et ses horizons philosophiques.

       Au début, la journaliste Zeina Al-Hindawi a lancé la discussion et a parlé de l’influence de la littérature indienne dans le patrimoine arabe à travers la traduction, et a réitéré l’indication du Dr. Shawki Daïf d’ordonner la prononciation des lettres dans le dictionnaire ‘Al-Aïn’ du célèbre Al-Farahidi selon la langue indienne.  Le Dr. Mohammed Salhab, chef du centre universitaire de technologie à Tripoli, professeur d’histoire des organisations des époques anciennes et modernes à l’Université Saint Joseph, a dit que le livre du Dr. Saliba contient des présentations précieuses pour la bibliothèque arabe, et a parlé de la conception actuelle de la science qui est tirée de la pensée du philosophe Karl Popper, comme étant une connaissance basée sur la preuve, ce qui est une définition qui n’englobe pas toutes les formes de connaissances.  Salhab a classé les sciences pour les Arabes en deux catégories deux catégories : les sciences rationnelles et les sciences traditionnelles. La première est basée sur des preuves controversées et la seconde – comme l’histoire et le droit – se réfère à l’origine.  Étant donné qu’il est unique, il est difficile de classer le Rigveda, selon Salhab, dans l’une des catégories actuelles de sciences et de connaissances ou avec la théorie de Blaise Pascal sur le développement de la science qui est basé sur de nouvelles inventions, puisque chaque époque en sait plus que la précédente. Salhab a ajouté que la nature de la transcription dans le Rigveda est unique, selon le livre du Dr. Saliba, membre du comité d’examen des doctorats à l’Académie de Littératures Orientales de l’Université Saint Joseph, ainsi que  directeur de recherches et de la division des études à l’Université Française de la Sorbonne. Le Veda est un type épistémique mais il est lié à une expérience personnelle générale et ne peut pas être démontré par les preuves des sciences actuelles sous l’angle intellectuel.

       Selon Salhab, il n’y a pas d’échappatoire à l’héritage indien dans l’histoire des sciences. Les Arabes se sont beaucoup inspirés en médecine, en mathématiques comme en astronomie, d’Al-Birûni qui a traité avec la culture et la philosophie indiennes.  Au  10ème siècle après Jésus-Christ, Al-Birûni a adopté le livre ‘Zeij Sind Hind’, où les scientifiques indiens admettent la rotation de la Terre sur son axe, avant de suivre la théorie grecque opposée en raison de l’absence de preuves et de raisonnement scientifique dans les sciences, et c’est ce qu’a prouvé le philosophe Hegel en considérant que pour un scientifique et un historien, ce qui n’est pas écrit signifie que cela n’existe pas.

Journal Al-Balad (2)

Absence du document

 

Salhab a souligné que la civilisation égyptienne a payé le prix de l’absence du document écrit, car l’aveu de l’impossibilité d’expliquer comment construire les principales pyramides, il y a environ 2900 ans avant Jésus-Christ, n’est pas en corrélation avec l’aveu d’une connaissance scientifique unique pour les Egyptiens, qui leur a permis de réaliser leur exploit.

A la fin, Salhab a indiqué l’importance du livre du Dr. Saliba dans la discussion sur le conflit des civilisations : Al-Birûni, la personnalité distinctive dans l’histoire des sciences, a séjourné 20 ans en Inde et a établi un dialogue entre les civilisations, basé sur le Rigveda.

Dans une approche analytique de l’auteur, l’ingénieur Ziad Dakdouk, professeur de sciences védiques à l’Université Américaine de Beyrouth, a parlé de la valeur du Veda dans le son, plus que dans la signification. Il a ajouté que la plupart des interprètes occidentaux, comme Louis Renou, l’ont expliqué de manière superficielle par des hymnes et des sacrifices destinés à obtenir des souhaits ou des richesses.

Il a précisé : ‘Rig’ symbolise la connaissance absolue, le dynamisme et la paix infinie.  ‘Veda’ signifie se connaître soi-même ou la vérité complète.  Selon Dakdouk, la théorie de la physique quantique  – qui considère que l’origine du cosmos apparent et concret est constituée de champs d’énergie et que la matière n’est composée que de vibrations issues de champs d’énergie – est similaire à la philosophie du Rigveda.  Il a fait l’éloge de la pensée de Saliba selon laquelle la tentative de traduire le Veda est comme une tentative de toucher l’impossible, lui reprochant de se contenter de dix pages pour expliquer la théorie de la tradition védique, dans une étude de 200 pages.

Saliba, le dernier intervenant du séminaire, a affirmé que son étude observe deux lignes de pensée, la tradition indienne et la voie des scientifiques occidentaux ainsi que leur façon de parler du Rigveda, et a dit que les deux lignes, même si elles diffèrent, s’intègrent dans l’approche de cette philosophie.  Il a souligné l’injustice des civilisations arabo-islamiques envers le philosophe Al-Birûni, alors que les scientifiques occidentaux le louent, et a cité Sakhaw qui a dit qu’en lisant Al-Birûni, nous pensons qu’il est hindou et non pas musulman, car il est extrêmement objectif. Ce philosophe, qui connaissait bien le sanskrit, a été le premier à traduire les principaux textes hindous, et l’Occident ne les a suivis qu’après neuf siècles.                                         Roula Rashed

 

Source : Journal Al-Liwaa

Date: 07.06.05

 ‘Dar An-Nadwa Wa Mountada Al-Anwar’ a organisé un séminaire sur le ‘Livre le plus ancien du monde’ ‘Rigveda’, du chercheur en religions comparées, Dr. Lwiis Saliba, en présence de l’Ambassadeur de l’Inde au Liban Nengcha Lhouvum, du Consul indien et du Chargé d’Affaires à l’Ambassade de l’Inde, du Chef de l’Université Islamique au Liban Dr. Hassan Al-Chalaby et d’un groupe d’intellectuels. Mohammed Salhab, chef du Centre Universitaire de technologie, ainsi que l’ingénieur Ziad Dakdouk, professeur en science de l’intelligence créative, ont participé au séminaire.

  Après une introduction par la journaliste Zeina Al-Hindawi, le Dr. Lwiis Saliba, auteur du livre et professeur en religions comparées, a parlé de la consolidation des croyances religieuses dans le ‘Rigveda’ pour les Indiens et a distingué les religions sémitiques basées sur l’inspiration prophétique et la croyance, ainsi que les religions de l’Inde basées sur l’expérience spirituelle.

Saliba a également parlé de l’importance de suivre l’exemple du scientifique arabe et célèbre historien Al-Birûni, qui discutait d’autres cultures et religions sans jugement préalable, afin de respecter l’intelligence du lecteur, sa capacité d’analyse et son droit de connaître ces cultures telles qu’elles se présentent.

Le Dr. Mohammed Salhab a parlé du ‘Rigveda’ et des sciences indiennes dans la civilisation arabe. Il a évoqué la période de conflit des civilisations et la condition unique du Rigveda car il n’est pas issu des sciences rationnelles et des sciences traditionnelles. Il a également mentionné le développement du concept de Veda.

L’ingénieur Ziad Dakdouk a défini le Veda et a parlé de la vérité du Veda à la lumière de la science Mharishi du Veda et de la science moderne.

A la fin, l’auteur et la journaliste  Zeina Al-Hindawi ont lu quelques versets védiques du livre.

Mona Toutounji

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